Sur la disparition du petit Émile, une imposture qui n’est pas à la gloire de Valeurs Actuelles

Bernard Antony, président de l’AGRIF, fondateur du Centre Charlier et du pèlerinage de Chartres, communique :

Depuis des dizaines d’années nous lisions chaque semaine Valeurs Actuelles.

Hélas, la dernière parution (n° 4535 – du 26 octobre au 1° novembre) s‘est révélée pour nous, pour notre famille et pour tous les amis du Centre Henri et André Charlier et de Chrétienté-Solidarité comme une affligeante imposture.

Imposture en effet de la couverture mentionnant sur une poignante photo du petit Émile Soleil le titre suivant : « Sur la piste d’Émile » et le sous-titre : « L’enquête interdite ».

Or, les deux tristes journalistes, Patricia de Sagazan et Nicolas Boutin, qui ont pu publier leur prose sur 12 pages, ne sont hélas nullement sur « la piste d’Émile », comme le titre pourrait le laisser penser à de crédules lecteurs.  La première vérité, c’est d’abord que Sagazan et Boutin n’ont révélé strictement aucun élément nouveau par rapport à tout ce qui a déjà été amplement rapporté par une multitude de médias, avec plus ou moins d’honnêteté. Et hélas encore, ce n’est pas sur cette dernière qualité qu’ils se sont distingués comme on aurait pu l’attendre d’un reportage dans « Valeurs ».

Imposture à la « une » en effet que ce titre « Sur la piste d’Émile » qui a fait suffoquer d’indignation les proches d’Émile. Car, dans tout le reportage, il n’y a rien, vraiment rien, absolument rien, qui relèverait de la révélation du moindre indice d’une piste nouvelle sur la disparition du petit garçon.

Plus grave encore, ce bandeau mensonger « L’enquête interdite ». Interdite par qui ? Interdite à la paire Sagazan – Boutin ? Que nenni ! La vérité c’est que, à ce que nous en savons, de la famille d’Émile qui, en effet, nous touche de près, aussi bien les gendarmes que les juges d’instruction auxquels a été confiée l’enquête n’ont cessé et ne cessent de la mener avec ténacité, et aussi une grande humanité pour Marie et Colomban Soleil, confrontés à la pire tragédie qui soit.

Enfin, nos « sublimes » enquêteurs ont eux aussi pensé qu’il était sans doute nécessaire pour leur brillant travail d’investigation de se pencher sur la famille, et en l’occurrence sur son grand-père, Pierre Soleil, proche de Bernard Antony, trésorier de Chrétienté-Solidarité, « association droitarde » (sic !).

Et d’évoquer alors « les deux compères (resic !) qui fréquentaient en 1987 l’église de Port-Marly »… « par ailleurs soupçonnés d’être impliqués dans l’incendie du cinéma Saint-Michel ». Mais d’ajouter : « Ils seront disculpés avant le procès ».

De nombreux auditeurs de notre émission régulière sur Radio-Courtoisie qui nous ont écouté mardi 1° novembre, répliquant au triste procédé du duo des « enquêteurs » de Valeurs, nous ont appelé pour partager notre indignation.

En quoi cette affaire d’il y a 35 ans pouvait-elle bien prendre place dans l’enquête, ou plutôt dans la « non-enquête » de Valeurs !

Mais rappelons tout de même ici que Bernard Antony, qui au demeurant n’a jamais eu l’occasion de fréquenter l’église de Port-Marly, ne fut nullement « disculpé » de quelque responsabilité que ce soit dans la curieuse affaire de l’incendie du cinéma Saint-Michel. Et ce pour la bonne raison qu’il n’avait jamais été inculpé ! Ni même fait l’objet de quelque suspicion que ce soit, ni de la part du juge ni des enquêteurs préposés à cette affaire, pour laquelle on ne lui demanda strictement aucun compte !

Cela n’a de plus rien à voir avec l’actuelle tragédie de la disparition du petit Émile !

Mais Patricia de Sagazan et Nicolas Boutin ont-ils réellement cru qu’en revenant, au mépris de toute vérité, sur une affaire vieille de 35 ans, ils pourraient faire avancer l’enquête selon eux « interdite » ? Si médiocres soient-ils, c’est tout de même peu probable. Plus plausiblement ont-ils niaisement pensé qu’avec pareille couverture et avec pareil contenu « Valeurs » accrocherait des acheteurs.

Le plus triste, c’est qu’ils ont à l’évidence fait accepter leur « papier » et leur « une » à l’actuelle rédaction en chef de « Valeurs ». On espère que celle-ci tirera les conclusions qui s’imposent de ce très pitoyable traitement d’une atroce tragédie.

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