Jeanne Smits, vice-présidente de l’AGRIF, communique :
La Cour de cassation a rejeté, le mardi 23 janvier, le pourvoi formé par l’AGRIF contre la décision de relaxe des Femen par la Cour d’appel de Paris dans l’affaire de la manifestation contre le « mariage pour tous » à Paris le 18 novembre 2012. L’AGRIF les poursuivait pour obtenir réparation des injures qu’un groupe de ces féministes au poitrail dénudé avaient proféré de diverses manières à l’égard des catholiques en faisant violemment irruption dans le cortège.
La Cour de cassation a rendu un arrêt qui doit inciter à se demander si les lois « antiracistes » ne sont pas bonnes à mettre au rebut.
Eloïse Bouton, Fanny Fraslin, Sarah Heulin, Valérie Rousell et Inna Schevchenko ont obtenu une décision qui les reconnaît comme auteurs d’injures, s’étant affublées de coiffes de religieuses pour mieux tourner ces dernières en ridicule, mais aussi de slogans et de gestes « pour partie obscènes ». Mais la Cour justifie cela au motif de « deux libertés d’expression » en « conflit » le jour de la manifestation, « dans des formes qui demeurent tolérables dans une société démocratique ».
Oui, elles arboraient les mots « Fuck Church » sur leurs torses, mais le « plus violent » de leurs slogans « s’adressait à une institution et non à une ou plusieurs personnes déterminées », et si les propos des Femen ont pu « choquer les personnes présentes dans leurs convictions religieuses, ils ne revêtaient toutefois pas un caractère injurieux à l’égard de celles-ci en raison de leur appartenance à cette religion », assurent les magistrats.
Relisez cette phrase : elle signifie qu’on peut injurier un catholique en s’attaquant à sa mère, l’Eglise, sans lui faire de tort et en toute impunité.
L’AGRIF est condamnée à payer 1.500 euros à Sarah Heulin, et autant aux quatre autres Femen ensemble, pour les dédommager de leurs frais.
Les arrêts se suivent et ne se ressemblent pas. Après ses deux récentes victoires judiciaires, cette décision aux attendus étonnants oblige l’AGRIF à constater que la protection des droits des chrétiens en France est plus qu’aléatoire. Les « institutions » ont bon dos !