Paris, le 10 janvier 2024
Bernard Antony,
Président de l’AGRIF,
Fondateur de Chrétienté-Solidarité
Directeur de Reconquête
communique :
Le plus important dans l’actualité du jour, ce n’est pas la nomination par Emmanuel Macron de Gabriel Attal au poste de Premier Ministre. Plaise au ciel que ce dernier prenne des mesures enfin conformes au Bien commun français et notamment, alors que notre natalité s’effondre dramatiquement, celles qui encourageraient la pérennité de la famille française et inviteraient au respect de la vie innocente, que ce soit celle des enfants à naître, ou celle des personnes qui devraient être accompagnées vers la mort par des soins palliatifs. Sur cela, on pourra juger de l’humanisme, authentique ou non, du nouveau Premier Ministre.
Le plus important actuellement, c’est le limpide « message de Noël » du cardinal Sarah, publié sur le site diakonos.be dans sa version originale française. Ce message est totalement à l’opposé de celui de « Fiducia supplicans » du cardinal Fernandez, actuel préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi (numéro 2 du Vatican), nommé par le pape François dont il est un grand ami.
Le cardinal Sarah s’indigne de la possibilité de bénir les couples homosexuels, tristement ouverte par cette déclaration qui a soulevé un tsunami de désapprobation dans d’immenses secteurs de l’Église catholique et notamment celle de la quasi-unanimité des épiscopats africains et de leurs fidèles.
Le cardinal Sarah a clairement exprimé sa conviction selon laquelle le combat pour la sauvegarde de la famille est aujourd’hui une « mission providentielle » de l’Église d’Afrique. Selon lui, elle consisterait à « rappeler à l’Occident que l’homme n’est rien sans la femme, que la femme n’est rien sans l’homme et que les deux ne sont rien sans ce troisième élément qu’est l’enfant ».
Il a ajouté « qu’il est impossible à cette Église africaine d’accepter des idéologies inhumaines promues par un Occident déchristianisé et décadent ». Selon le cardinal Sarah, « si le manque de clarté de la déclaration du dicastère pour la Doctrine de la foi, publiée avec l’approbation du pape François n’a fait qu’amplifier le trouble qui règne dans les cœurs, elle est le signe que le diviseur a semé la confusion jusqu’au sein de l’Église… On ne discute pas avec le diable ! Dans la logique de cet enseignement du pape François, nous aussi ne discutons pas avec le diviseur. N’entrons pas en discussion avec la déclaration « Fiducia supplicans », ni avec les diverses récupérations. Répondons simplement par la Parole de Dieu et par le magistère et l’enseignement traditionnel de l’Église ».
On voit mal, après ces lignes toutes de clarté et de charité catholique, comment le pape n’exigerait pas la démission du cardinal Fernandez dont, d’ailleurs, l’exhumation récente d’écrits de jeunesse relevant pour certains du « blasphème » ou d’une « porno-théologie », suscitent une grande interrogation dans l’Église…
Mais, ayant pris l’entière responsabilité de la nomination de ce personnage au plus haut poste de l’Église après le sien, et aussi d’une ligne de rupture avec celle de Benoît XVI, son grand prédécesseur, l’évidence s’impose de plus en plus de ce qu’il serait temps pour lui aussi de démissionner.
La reconstruction de l’Église catholique est, bien sûr, un élément fondamental de la continuité de l’identité française et chrétienne de notre patrie.