La fin politique de « Macronéron »

Depuis le début de ses années élyséennes, il y a 7 ans, nous avons souvent affecté à Emmanuel Macron ce sobriquet de « Macronéron ».

En effet, les manières et les mœurs politiques de notre huitième président de la Cinquième République nous ont paru, sous bien des aspects, tendre toujours plus vers le modèle néronien de la décadence romaine tel que transmis par les historiens Tacite et Suétone. Rappelons à ce propos les photos emblématiques du couple présidentiel lors de la fête de la musique à l’Élysée, le 21 juin 2018. On garde en mémoire l’expression de la jovialité du chef de l’État et de celle de son épouse Brigitte, tous deux très familièrement entourés de rappeurs dans leurs accoutrements, dont l’un arborant un tee-shirt mentionnant : « Noir et pédé » ! Comme cela est très souvent de mise aujourd’hui, disons, nous aussi, qu’on n’imagine toute de même pas, si pervers qu’il put être dans sa politique algérienne, le général de Gaulle et madame Yvonne ensemble en position d’inconvenance pour la dignité de l’État.

Certes, malgré un si souvent inquiétant regard « d’allumé », Macronéron, possiblement en proie à de terribles obsessions psychiatriques, n’a heureusement pas encore manifesté des aspirations sanguinaires. Il est vrai que les actuelles institutions de la République, si délabrées soient-elles, et au fil des lois de déconstruction déjà si facilitatrices d’abominations sociétales, ne lui permettraient sans doute pas, du moins pas encore, de concrétiser dangereusement les expressions des fureurs qui semblent de plus en plus le posséder.

Néanmoins, les journées de « l’entre-deux tours » que nous vivons actuellement, en attendant le premier dimanche de ce mois de juillet 2024, nous ont révélé la réalité de l’extraordinaire décomposition politique et morale de notre pays en régime macronien. Les meilleurs éditorialistes de nos médias les moins mauvais semblent avoir, avec gourmandise, ciselé leur plume pour brosser le triste tableau de la décomposition de la méga-macronnerie. Yves Thréard crée ainsi le concept de « Macronmélenchonisme » pour évoquer le contexte de haine putride vers lequel le chef de l’État a acheminé notre pays.

Accablante en effet, inexcusable culpabilité d’un Macron, non pas irresponsablement, mais très responsablement créateur de l’ambiance de « guerre civile » qu’il a évoqué la semaine dernière pour tenter – en vain – de rabattre vers lui, en l’effrayant, une partie de l’électorat.

Horrible puanteur d’une tambouille électorale dont les mirlitons nauséabonds, sans une once d’honneur, Macronéron le premier, tripatouillent ces jours-ci des désistements qu’ils vouaient aux gémonies il y a à peine quelques jours.

Stupéfiante indécence du sieur Macronéron qui n’avait pas lésiné alors sur les mots les plus durs (et certes mérités) contre le Nouveau Front populaire, le qualifiant « d’immigrationniste » et « d’antisémite », et ajoutant « on est chez les fous » avec lesquels « on peut changer de sexe en Mairie », et qui mène « à la guerre civile ».

Mais ne voilà-t-il pas que le gugusse néo-bolchevique Mélenchon, capable, avec sa gueule infernale, des mélanges les plus putrides de torchons et de soviets, noue des accords de désistement gamellards avec les ennemis jurés d’hier : Attal lui-même et aussi Élisabeth Borne, les uns et les autres sans aucune limite dans l’aplatissement ; et n’oublions pas un Gérald Darmanin effaçant pour la circonstance toute sa morgue de matamore. Embrassons-nous folle ville ! Il n’y a pas d’heure pour les baves dans la glorieuse unité antifasciste ! Et des mélenchoniens donc, de faire du bisounours avec les macroniens non sans la jouissive arrière-pensée de pouvoir les pendre à de nombreuses lanternes ou autres possibles potences aux accents de « La Carmagnole » et de « L’Internationale ».

La « télé », que d’ordinaire nous ne regardons guère, nous offre ainsi en ce moment d’extraordinaires révélations des turpitudes de la vie politique, avec les reniements et les tartufferies des macronards. Cependant, dans les rues, se multiplient les provocations sans-culottardes des mélenchoniens de tout genre, grands défenseurs des soi-disant valeurs de la République, du moins de celles non contraires à l’idéologie islamo-gauchiste.

L’explication en est que la République française a, hélas, pour particularité, dès ses origines révolutionnaires, d’être marquée par la violence terroriste, et même génocidaire, comme l’admirera un Lénine parcourant la Vendée lors de son long séjour en France.

Les valeurs de la République, pour la faune mélenchonarde, ne sont que trop celles de la jacobinerie des égorgeurs et des poissardes de tous les massacres révolutionnaires, celles de la guillotine à haut débit, celles du modèle exterminateur des « colonnes infernales » de Turreau, celles des atrocités sur les pontons pour les prêtres « non-jureurs », celles des massacreurs de Lyon, Avignon et Orange, celles des noyeurs de Nantes, celles des commissaires de la République affectés à la déportation des villages basques…

Notre époque aura été celle de l’abomination du pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas mais, en France, l’antisémitisme a été, dès le XVIIIe siècle – mais qui le sait ? -, une valeur spécifique de la République principalement portée par l’extrême-gauche et la gauche des Blanqui et autres communards, des Toussenel, des Auguste Chirac et d’un Proudhon et de bien d’autres. Quant à Jaurès, ne fut-il pas très longtemps admirateur d’un Voltaire, ce dernier plus antisémite encore qu’anti-chrétien, ce qui n’est pas peu dire !

Valeur, vraiment, de la République que cette curieuse démocratie dans laquelle, au lendemain des victoires électorales de la droite, surgissent toujours les menaces terroristes d’un troisième tour dans la rue ?

Valeur de la République, sérieusement, que cet énorme mensonge indéfiniment martelé dans les médias qui aurait été celle d’un « Front National créé par d’anciens SS » (sic). Nous, nous y avons connu, aimé, côtoyé quelques-uns des plus éminents héros de la guerre et de la résistance. Comme si, en effet, les premiers résistants, dès 1940, n’avaient pas été à 90 % des hommes de droite, à l’inverse d’un Parti communiste français ayant, sans attendre, glorifié le Pacte germano-soviétique du 23 août 1939. Faisons donc ici d’abord mémoire de notre cher Jean-Baptiste Biaggi, puisque ce grand héros corse de la guerre et de la résistance, que nous avons connu comme conseiller national du Front National, fut le premier président d’honneur de Chrétienté-Solidarité. Citons ensuite notre merveilleux ami au Parlement européen, le légendaire Michel de Camaret, compagnon de la Libération, héros de maints combats en Normandie avant même le débarquement du 6 juin, titulaire des plus prestigieuses décorations de la France Libre mais aussi des armées alliées. Mais citons sans plus attendre le premier héros de la résistance française, fusillé par les nazis, le lieutenant de vaisseau Honoré d’Estienne d’Orves, catholique et royaliste. C’est encore grâce au Front National que nous pûmes rencontrer l’aviateur légendaire de la France Libre, Pierre Clostermann, qui fut un des orateurs prestigieux de notre journée du 9 novembre 1997, à Paris, consacrée au cas emblématique du traître communiste Georges Boudarel, tortionnaire de prisonniers français dans un camp du Viet Minh en Indochine, journée exemplaire de ce qu’aurait dû être, selon nous, le procès international des crimes contre l’humanité perpétrés par les régimes communistes. Non pas exactement comme certains l’ont appelé un « Nuremberg du communisme », car Nuremberg fut entaché du fait qu’il y avait des assassins staliniens pour juger des assassins nazis…

Rien qu’à la lumière de ce qui précède, on peut juger de l’immense ignominie des dirigeants macroniens et de ceux du Nouveau Front populaire se targuant d’héroïcité antifasciste.

Nous, dans notre droite nationale, nous avons encore connu notamment le légendaire colonel Rémy, catholique et royaliste, créateur de la confrérie Notre-Dame, personnalité de la France Libre, compagnon de la Libération. À ce dernier, le général de Gaulle confiait d’ailleurs en 1947 le propos suivant : « Il faut que la France ait toujours deux cordes à son arc. En juin 1940, il lui fallait la corde Pétain, aussi bien que la corde de Gaulle ». Nous pourrions encore évoquer le général de Bénouville, grand résistant, extraordinaire personnage, proche de François Mitterrand mais aussi de Marcel Dassault et de Jean-Marie Le Pen. Citons enfin ici, car il nous faudrait des pages et des pages pour évoquer ne serait-ce que tous les grands héros qu’il nous a été donné de rencontrer et d’admirer, l’extraordinaire écrivain de grande plume, Jacques Perret, héros de la guerre face aux Allemands en barrant longtemps à une de leurs colonnes la traversée d’un pont de Saumur.

Terminons cette trop brève évocation de la vérité de la résistance patriotique en faisant mémoire de notre ami l’ambassadeur de France, Albert Chambon, président de l’association des rescapés de Buchenwald, également président d’honneur de l’AGRIF. Et enfin, le docteur Jean-Jacques Plat, conseiller municipal du Front National à Castres, qui avait été, très jeune, accepté dans les SAS du colonel Stirling en Angleterre, ayant été ainsi un des tout premiers à sauter sur la Normandie la veille du débarquement. Titulaire des plus prestigieuses décorations, le cher docteur bougonnait quand on lui demandait d’évoquer une conduite héroïque qu’il se contentait de qualifier de normale.

Il nous faut maintenant rappeler ici ce que l’on ne raconte pas, ou si rarement, aux téléspectateurs et auditeurs des chaînes de France-Télévision et de Radio-France, à savoir que les deux plus grands partis en France de la collaboration avec l’Allemagne eurent pour chefs des hommes de gauche et d’extrême-gauche. Il nous suffit de citer ici un Jacques Doriot, ancien numéro deux du Parti communiste, fondateur et dirigeant du PPF (Parti Populaire Français) et un Marcel Déat, ancien dirigeant du Parti socialiste et chef du RNP (Rassemblement National Populaire).

Pour vérifier que furent nombreux les collaborateurs du nazisme issus de l’extrême-gauche ou de la gauche, on peut se reporter à l’Histoire de la collaboration de Dominique Venner (Éditions Pygmalion).

Le cas du socialiste François Mitterrand fut, certes, très particulier. Il fut avant-guerre un étudiant royaliste à la faculté de Droit de Paris, dans la section d’Action Française dirigée par… Jean-Baptiste Biaggi. Contrairement à ce dernier, il ne fut pas un héros de la guerre, ni de la résistance militaire mais il fut un de ceux que l’on appela « les résistants de Vichy », décoré de la Francisque par le maréchal Pétain et simultanément un agent de la résistance clandestine, avant d’accomplir la carrière politique que l’on sait. Rappelons ici qu’il y eut certes d’admirables grands résistants, fidèles au maréchal Pétain, tel le général Weygand et une multitude de soldats et de Français de toutes conditions.

On peut mesurer aujourd’hui combien les socialistes de la collaboration macromélenchonienne ne sont pas à la hauteur patriotique de leurs prédécesseurs socialistes anticommunistes de jadis, et notamment de l’admirable Jules Moch, ministre de l’Intérieur du gouvernement Ramadier. Ce dernier fut, en 1947, le vainqueur du Parti communiste et de la CGT que Ramadier accusait non sans raison de préparer un « assaut contre l’autorité démocratique ». Jules Moch, dont un des fils avait été assassiné par la Gestapo, était d’une autre trempe que les socialistes d’aujourd’hui phagocytés par la mélenchonnerie.

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