Infiniment plus dangereux, Marc Zuckerberg…

Les médias de la bienpensance continuent à se déchaîner sur les terribles dangers qu’aurait connus hier, à Washington, la démocratie américaine. On peut voir partout la photo de Jake Angeli, le terrifiant insurgé trumpiste, posant lors de sa déambulation dans le Capitole, arborant des cornes manière viking, et long bonnet de fourrure façon Davy Crockett.

On nous montre aussi l’épouvantable scène dans laquelle le dénommé Richard Barnett, terriblement menaçant sous sa casquette de base-baller, commet l’impardonnable blasphème d’être assis sur le fauteuil de Nancy Pelosi, les pieds sur son bureau.

En revanche, rien ou presque rien, sur Ashli Babitt, la souriante jeune manifestante trumpiste tuée par un policier dans le Capitole. Son meurtre odieux n’a, pour l’heure, pas entraîné le milliardième de la couverture médiatique de celui de Georges Floyd.

Mais la journée d’hier a été aussi marquée par le plus grave attentat totalitaire contre la liberté d’expression perpétré non pas en Chine rouge, en Corée ou en Iran, mais aux États-Unis.

L’attentat a consisté à supprimer à Donald Trump la possibilité d’utiliser comme tout le monde les réseaux sociaux.

Marc Zuckerberg, propriétaire de « Facebook », est l’auteur de ce coup de force auquel se sont associés Twitter et Youtube. Quoique l’on puisse penser de Donald Trump, comment ne pas mesurer l’incroyable acte de puissance d’un néo-césarisme totalitaire que cela a constitué ?

Exactement comme si des distributeurs d’électricité ou d’eau potable supprimaient leur fourniture à des usagers sous le prétexte que leurs idées ne seraient pas tolérables pour les propriétaires de ces entreprises !

Le camarade Marc Zuckerberg, au faîte de son arrogante puissance capitalistique, sans contrepoids, s’est donc arrogé le pouvoir absolu de contrôler selon son bon plaisir l’utilisation d’un canal de circulation de l’information qui relève peut-être de sa propriété financière mais qui est un service public, et dont il ne saurait faire le jouet de son autocratie.

Cet attentat parfaitement anti-démocratique est révélateur de la dictature ploutocratique et idéologique sur le monde qu’entendent toujours plus exercer Zuckerberg et ses trois ou quatre semblables immensément fortunés.

Démanteler les GAFA est aujourd’hui une condition essentielle pour la préservation de l’identité culturelle et de la liberté des peuples.

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