Golgota picnic

Les faits

Le 4 novembre 2011, les éditions « Les Solitaires intempestifs » ont édité le texte d’une pièce intitulée « Golgota Picnic » de M. Rodrigo GARCÍA, représentée publiquement sur scène au Théâtre du Rond-Point à Paris du 8 au 17 décembre 2011. Dans ce spectacle, le linceul du Christ est moqué, la Pieta, représentant la douleur de toutes les mères tenant leur enfant mort dans les bras, méprisée et la Crucifixion singée. Le Christ est dépeint comme un névrosé, inadapté, manipulateur, lâche, traître, profiteur du peuple, démagogue, jaloux, haineux, envieux, trompeur, pyromane, manipulant une poignée de fous pour les mener à la guerre, démoniaque, à l’origine du SIDA, voleur, tyrannique, et même fou. Par le biais de l’iconographie de la crucifixion, les chrétiens sont qualifiés « d’héritiers de l’iconographie de la terreur » qui est à l’origine de massacres, de viols d’enfants et autres crimes à travers le monde.

Motif de la procédure

Provocation à la haine envers les chrétiens.

Etat de la procédure

  • L’AGRIF a porté plainte avec constitution de partie civile portant sur certains extraits du texte édité et produit sur scène et qui constituent des provocations à la discrimination, à la violence ou à la haine envers les Chrétiens.
  • Par ordonnance du 18 juillet 2014, Jean-Michel RIBES, directeur du Théâtre du Rond-Point, et Pascal VURPILLOT, éditrice, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris.
  • Par jugement du 10 décembre 2015, le tribunal correctionnel a renvoyé les prévenus des fins de la poursuite, au motif que : «  l’ensemble des passages incriminés (…) ne visent que la personne même du Christ et croyances qu’il a propagées ».
  • L’AGRIF a interjeté appel sur les intérêts civils, lequel a eu lieu le 11 mai 2016 ; suite à la confirmation par le tribunal du jugement de première instance, l’AGRIF s’est pourvue en cassation.

Avocats

Jérôme Triomphe et Bruno LE GRIEL en cassation.

 

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