Au festival d’Avignon, avec le spectacle « Carte noire nommée désir », racisme anti-blanc au premier degré ou racisme anti-noir au deuxième degré ?

                       Bernard Antony, président de l’AGRIF, directeur de la revue Reconquête, communique :

Bien des spectateurs au festival d’Avignon du spectacle de Rébecca Chaillon intitulé « Carte noire nommée désir » et explicité comme un « opéra performatif de corps noirs » sont légitimement indignés par les scènes dans lesquelles des bébés blancs sont embrochés à plusieurs reprises par des acteurs noirs.

Quelles seraient les réactions des médias de l’antiracisme si l’on présentait des acteurs blancs embrochant des bébés noirs ?

À n’en pas douter, cela susciterait un formidable hourvari de protestations voire des émeutes contre le racisme blanc. Mais cette mise en brochettes de bébés blancs par des acteurs noirs ne peut-elle être aussi considérée, au deuxième degré, comme une imputation de cannibalisme et donc comme une subtile forme de racisme anti-noir ?

Quoi qu’il en soit, on mesure une fois de plus avec ce « théâtre » très conformistement provocateur combien l’obsession de la dialectique du racisme et de l’antiracisme est le plus funeste ingrédient de la plus perverse propagation raciste.

L’AGRIF attend de la direction du festival d’Avignon l’interruption immédiate d’une pareille provocation en vérité doublement raciste et contre laquelle elle entend immédiatement réagir, d’autant qu’il a été rapporté par la presse que lors des représentations on invite seulement les femmes noires, métis, afro-descendantes, queer, lesbiennes, trans ou non-binaires « ayant un vécu de femme » (sic), à s’assoir sur des canapés où leur seront servies des boissons. Ceci constitue un flagrant déni de discrimination de race et de genre à l’encontre des catégories qui ne sont pas listées !

Ce matin même l’AGRIF a chargé son avocat de déposer la plainte qui s’impose.

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